16/02/2009

"Grand Truc" › Lalinde 18 - Villeréal 21

A l'image de Vincent, les Villeréalais se sont engagés sans retenue|Jean-Paul Epinette

Au terme d'un match magnifique d'engagement, les Lindois ont dû s'avouer vaincus. Battus dans le combat. Battus dans la solidarité. Dans le courage et dans le don de soi.

Les garçons de Bargues et Estrada l'avaient annoncé : ils se déplaçaient pour « le grand truc » et, en guise de palombes, ils avaient affiché Lalinde à leur menu.



C'est Damien Boursinhac qui inaugurait le planchot, pour punir l'indiscipline de locaux plus athlétiques (4-5-6-8) mais sous la pression. On trembla lorsque Cédric Duluc laissa les siens à quatorze car la sanction tomba immédiatement : pénaltouche, maul désaxé et le pilier Lagarde plongeait derrière la ligne.

Dès lors, les Villeréalais allaient démontrer leur capacité de réaction et de surpassement. Miossec dézinguait Valade sur un plaquage décisif (22e) ; Auzeral faisait de même sur l'arrière Mouret (29e). Lalinde concentrait ses moyens sur le petit périmètre et mettait les Villeréalais à la peine. Mais Fauverte, l'artilleur local, était trop fébrile, même de près (13e, 35e, 42e).

Ce sont les Jaune et bleu, alors, qui inversaient la pression. Le très long dégagement de Getto obligeait Mouret, sous le pressing de « Lucho » Duluc, à sortir au piquet d'en-but. « Pimpin » Duluc se précipitait et jouait la touche, vite, pour Nicolas Chenu qui franchissait la ligne et permettait aux siens de mener 10 à 5 à la pause.

L'USV a toujours mis Lalinde sous pression

Les Villeréalais tenaient donc leur pari. Mais ils furent vite ramenés à la réalité. Dès la reprise, Lalinde, par Mokhtar, repassait la ligne. Qu'importe. Barou et ses copains se battaient sur toutes les balles. Getto, Escande, Lionel Magnol, à droite, petit côté, étaient au feu.

L'action repartait au large, Pimpin redonnait à Getto qui d'une incroyable passe de quarter-back servait « Lucho » Duluc. Celui-ci tranchait tout droit sur 30 m, fixait et servait Boursinhac le long de la touche. Boubou résistait à la cuillère désespérée de l'ultime défenseur et pointait.

Le mano a mano échevelé allait se poursuivre sur le même tempo. Avec la même débauche d'engagement. De sauvetages désespérés. Cédric Duluc inventait l'arrêt de volée en planche (55e).

Le banc (David Magnol, Cédric Marsault, Jean-René Valadier) se jetait dans le brasier. Mais Lalinde, par son paquet (58e), marquait un troisième essai en force !

Ce n'était pourtant pas suffisant. Boursinhac (66e) reprenait l'avantage... aussitôt imité par son homologue (69e). Déterminant dans cette rencontre, Julien Getto, bonifiant une balle arrachée à la fournaise par Johan Mourany, eut le dernier mot. D'un drop-goal des 30 m.

Il restait dix minutes à tenir. La rage. L'enfer. Intense. Ardent !... Mais c'est Lalinde qui finit sur le grill. Avec ses marrons.


 

 

 

 

 

 

16/02/2009